Le carburateur

La présence du carburateur était systématique sur les anciens moteurs à essence. Il  permet de préparer le mélange adéquat d’air et de carburant selon un rapport de richesse optimum. Ce mélange d’air et de carburant vaporisé est alors aspiré dans les cylindres pendant la phase  d’admission . Le carburateur a aussi pour fonction de régler la fréquence de rotation et le couple du moteur.

Le dosage

En considérant simplement le problème de la combustion du carburant et uniquement de la présence de l’Heptane (C7H16) qui est le composant détonant, il est aisé d’établir l’équation chimique de combustion :

C7H16 + 11O2 = 7CO2 + 8H2O

Compte tenu de la masse atomique du Carbone (12), de l’Hydrogène (1), et de l’Oxygène (16) on constate que pour assurer la combustion de 100 g d’Heptane il faut amener 352 g d’Oxygène,  la combustion générant alors 308 g de gaz carbonique et 144 g d’eau.

En pratique, pour obtenir une combustion idéale et ainsi permettre une économie de carburant, on brûle une proportion air/essence d’environ 18 pour 1.

Le carburateur élémentaire

Il est composé de 4 éléments principaux :

  • Un corps : prolongement de la tuyauterie d’admission et assurant un débit d’air en rapport avec les besoins du moteur à la fréquence de rotation la plus élevée. A son extrémité coté moteur on trouve le papillon des gaz dont le rôle est de donner au conducteur la possibilité d’agir sur le remplissage du moteur.
  • Une buse ou Venturi dont la forme intérieure assure une mise en dépression de cette zone et une augmentation de la vitesse de passage de l’air.
  • Un canal d’arrivée d’essence qui débouche dans la zone de forte dépression et dont l’extrémité est équipée d’un gicleur dont le calibrage permet de déterminer le dosage du mélange carburé.
  • Une cuve à niveau constant équipée d’un système  pointeau-flotteur pour éviter que le débit du gicleur soit influencé par des variations de pression dans le système d’alimentation.

Malheureusement ce type de  carburateur présente de nombreux défauts

  • Le dosage du mélange carburé admis varie en fonction de la fréquence de rotation  du moteur ainsi que de la température et de la pression atmosphérique.
  • Manque de réactivité à l’accélération. L’essence, étant plus lourde que l’air, ne suit pas lors des accélérations, ce qui entraîne un appauvrissement du mélange.
  • Au ralenti  la vitesse de l’air dans la buse est tellement faible que l’aspiration et la pulvérisation l’essence ne se produisent pas correctement.
  • Démarrage à froid difficile

Pour remédier à ces défauts, plusieurs modes de régulation du fonctionnement ont conduit à la conception  de  différents types de carburateur :

  • Les carburateurs à air antagoniste (Weber)
  • Les carburateurs par compensation (Zénith)
  • Les carburateurs par gicleur noyé mis en dérivation (Solex, Stromberg)
  • Les carburateurs à dépression et gicleur variable SU (Skynner’s Union)

Défauts de carburation constatés

[table id=4 /]

 

Ce contenu a été publié dans Non classé, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.