Le rupteur

Le Rupteur est un composant de la chaîne d’allumage du moteur à allumage commandé, qui coupe périodiquement le courant primaire de la bobine  afin de provoquer par création d’un courant secondaire l’étincelle aux bougies. Cette opération s’obtient par l’écartement, commandé par une came, de deux contacts appelés couramment vis platinées.

Le rupteur est fixé dans l’allumeur sur une platine, et il est déclenché par une came, qui agit sur le linguet porte-contact isolant et son ressort. Le contact fixe est sur un support réglable, qui porte également un condensateur qui diminue l’étincelle qui se produit au niveau du rupteur, atténuant ainsi son usure.

La came tournant à une vitesse égale à un tour par cycle du moteur provoquera donc un nombre d’ouvertures égal au nombre d’explosions (dépendant du nombre de cylindres) d’un cycle.

Dans le cas des moteurs à plusieurs cylindres, il peut y avoir deux possibilités :

  • Un seul rupteur, qui distribue les étincelles aux cylindres par une tête d’allumeur (technologie habituelle sur les voitures),
  • Plusieurs rupteurs associés à autant de bobines.

Le rupteur est ainsi appelé parce qu’il coupe périodiquement la liaison à la masse du courant primaire de la bobine. Le dessin reproduit le rupteur d’un moteur à quatre cylindres. Le fil relié à la bobine va à la masse à travers le ressort et les vis platinées; d’un autre côté, il est relié au condensateur, lequel est monté en parallèle avec les contacts.

Un des contacts est soudé à une petite équerre métallique fixée au moyen de vis au corps de l’allumeur et se trouve donc à la masse ; l’autre est soudé à un linguet mobile qui pivote sur un support dont il est isolé par une bague, et est relié au primaire de la bobine par l’intermédiaire d’un ressort à lames qui maintient les contacts fermés grâce à la tension de cette lame ressort.

Le linguet comporte à son extrémité un patin en matériau isolant contre lequel frotte la came (pourvue d’autant de bossages que le moteur compte de cylindres). La came tournant à une vitesse égale à un tour par cycle du moteur provoquera donc un nombre d’ouvertures égal au nombre d’explosions d’un cycle. Ce patin en matériau isolant également appelé « toucheau » demande à recevoir une pointe de graisse pour en ralentir l’usure.

La rotation effectuée par la came entre deux ouvertures successives est égale à 360° divisée par le nombre de cylindres du moteur. Cet angle de rotation est appelé angle d’allumage ; l’angle durant lequel les contacts restent fermés est appelé angle de fermeture; et l’angle pendant lequel la came provoque le déplacement du contact mobile: angle d’ouverture. On donne à ces angles des valeurs égales respectivement aux deux-tiers et à un tiers de l’angle d’allumage.

Il s’avère nécessaire de préserver un intervalle de fermeture suffisamment long pour permettre au courant du primaire de se stabiliser et, en même temps, pour éviter que la came ne provoque une ouverture trop rapide qui pourrait amener le sautillement des contacts.

De plus, pour éviter un passage continu du courant, qui provoquerait une usure rapide des vis platinées, il est indispensable que l’ouverture maximale ne soit pas inférieure à 0,3 mm.
Enfin pour obtenir un bon fonctionnement du moteur, il faut que l’allumage se produise en correspondance d’angles de façon précise avec l’arbre moteur, avec une marge d’erreur ne dépassant pas 2° (Opération de calage de l’allumeur).

Schéma global:

 

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