Les Blanches Falaises en visiste à la centrale

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Samedi 4 Octobre matin, plusieurs voitures de collection avaient pris place sur le parking visiteurs de la Centrale Nucléaire de Paluel. Le Club des Anciennes Voitures des Blanches Falaises y avait rendez vous pour une visite du site de la centrale organisée par EDF grâce à l’entremise de notre amie Fernande.
C’est donc un groupe d’une quarantaine de personnes qui a été accueilli sur site par l’équipe communication de la centrale.
Dans un premier temps nous avons visionné un diaporama et de courts petits films retraçant l’histoire de la construction de la centrale entre 1976 et 1986 (10 Millions de m3 de terre et de calcaire déplacés, 1 Million de m3 de béton utilisés pour la construction, la surface totale du site est de 60 Ha, présence sur place d’un peloton de 50 gendarmes, en fonctionnement l’effectif sur place en personnel est d’environ 1000 permanents).
En France la production d’électricité est repartie comme suit :
• 85,1% de nucléaire,
• 4,1% par la flamme,
• 10,7% en hydraulique,
• 0,1% en renouvelable (il y a encore une belle marge de manœuvre !)
Pour le nucléaire = 19 sites en France regroupant 58 tranches dont la puissance par tranche varie entre 900 MW et 1300 MW. Chaque tranche comporte un réacteur, des générateurs de vapeur, des turbines et un alternateur qui produit en fin d’installation l’électricité.
Puis ensuite un exposé très intéressant nous a été présenté sur le principe de fonctionnement de la centrale ainsi que sur tous les moyens mis en oeuvre pour assurer la sécurité maximum de ces installations lors du fonctionnement. Les questions posées à la présentatrice en fin de projection ont été nombreuses démontrant ainsi le vif intérêt de l’auditoire sur le sujet.
Nous avons ainsi appris notamment que :
• Le courant produit sortait en 20 000 V sous 48 000 A avant d’être transformé en 400000 V sous 2 400 A pour pouvoir être transporté,
• La production maximale est donc de 5,2 GW (4 tranches de 1300 MW) et cela correspond à la consommation journalière des 2 agglomérations groupées telles que Marseille plus Lyon.
• Le combustible utilisé est de l’uranium enrichi à 4% d’uranium fissile nécessaire à la fission nucléaire sous l’effet de bombardements par des neutrons permettant ainsi le dégagement de chaleur. En comparaison il nous a été rappelé que pour la bombe atomique on était en présence d’un enrichissement à 99%.
• Chaque pastille de combustible pèse 7g et équivaut à la puissance énergétique d’1,5 tonnes de charbon !
• Elles sont empilées dans des tubes que l’on appelle crayons à combustible et il y en a 16 millions dans 1 réacteur.
• La durée de vie du combustible est de 4 ans 1/2, il est renouvelé par 1/3 tous les 16/18 mois et 97% est recyclé pour être réutilisé ensuite, seuls 3% partent au centre de retraitement des déchets nucléaires.
• L’eau utilisée pour le refroidissement est rejetée à environ 1 km au large avec +10° à +12°C par rapport à sa température d’entrée ce qui se traduit par un ressenti global sur site de +1 à +2°C maxi.
Paluel ayant été la 1ère centrale en France à fonctionner avec des tranches de 1300 MW va être aussi la 1ère centrale de ce type en France à subir d’importants travaux de rénovation et de remise à niveau qui vont démarrer en 2015 pour durer sur 4 ans avec en tout 5000 personnes appelées à intervenir sur le site.
Pendant ces travaux il va notamment être procédé au remplacement des 4 générateurs de vapeur par réacteur sur les 4 tranches plus une rénovation d’ensemble des installations. Une fois ces travaux réalisés la durée de vie initiale de la centrale prévue pour 40 ans devrait être portée à environ 60 ans.
Puis ensuite nous nous sommes rendus sur site pour découvrir le gigantisme des installations dans la salle des machines au niveau de la mise en production d’électricité par
les turbines servant à entrainer les alternateurs. Il n’y fait pas froid puisque la température
moyenne y est de 30 à 35 ° ! L’ensemble de ces machines faisant 5000 tonnes avec une masse en rotation de près de 1000 tonnes à 1500 Tours par minute soit quand même 25 tours par seconde pour une telle masse, et ceci répété pour chacune des 4 tranches de production.
Après près de 3h de visite nous avons repris nos véhicules pour se rendre au lac de Caniel où nous avons pu déjeuner avant de se séparer en fin d’après midi après cette visite jugée unanimement très intéressante et pour ma part également aussi quelque peu rassurante compte tenu de ce qui nous a été exposé au niveau sécurité de fonctionnement.
D. RAGOT

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