SORTIE D’AUTOMNE

En ce dimanche 15 Octobre, nous avons rendez-vous à 9h45 sur le parking de covoiturage rive gauche en sortie du Pont de Brotonne. La Seine était baignée dans la brume et en franchissant le pont, nous étions au-dessus de celle-ci, comme dans un avion au-dessus des nuages !

30 participants pour cette sortie et après le petit café d’accueil habituel, à 10h30 départ en direction de Conches-en-Ouche. Comme l’indique Hervé Irvoas, l’organisateur de cette sortie, c’est TDRP. En clair : Tout droit sur route principale.
Pendant ce temps la brume s’est dissipée, laissant place à un grand soleil, pas besoin d’essuie glaces. Nous traversons Bourg-Achard – Bourgtheroulde – Le Neubourg pour arriver finalement dans le petit village de La Croisille à proximité immédiate de Conches-en-Ouche. La campagne est belle, les dernières récoltes sont en cours : pommes de terre, maïs et betteraves, de nombreux champs sont déjà labourés prêts à recevoir les prochains semis. Dans les derniers kilomètres et après plusieurs ronds-points, quelques voitures sont disparues. Mais bon finalement tout notre beau monde parvient à destination et nous nous retrouvons dans la cour d’une ferme auberge : Ferme du Bourg à La Croisille.

Très beau cadre dans ce corps de ferme du XIIIème siècle avec ses beaux bâtiments, son pigeonnier et sa grange dîmière. Le repas qui nous y est servi est lui aussi excellent, le tout dans une belle ambiance bien sympathique.

Après nous être restaurés, nous reprenons nos véhicules pour rejoindre le Musée du Verre François Decorchemont à Conches-en-Ouche distant seulement de quelques kilomètres.
A l’origine le premier musée ouvert en 1996 était situé dans un bâtiment en centre-ville. Depuis Juin 2022, celui-ci a été transféré dans les locaux de l’ancien hôpital local – hospice entièrement restauré et aménagé pour l’occasion.

L’entrée se fait par un agréable petit jardin. Bénéficiant de surfaces plus grandes, on peut voir dans ce musée du verre de très belles collections d’art verrier de la fin du XIXème  siècle à nos jours dans les domaines des arts décoratifs, du vitrail et de la sculpture contemporaine. Profitant de l’espace disponible, chaque année le musée du verre de Conches présente deux à trois expositions temporaires sur des thèmes aussi variés que la production des diverses manufactures du XXème  siècle ou les parcours artistiques. Outre les déjà très riches collections habituelles, nous avons donc pu admirer une très belle exposition consacrée à la verrerie Legras, qui fut au tournant du XXème siècle l’une des plus importantes verreries françaises : création d’objets d’art dont les décors émaillés et parfois gravés de fleurs, de feuilles et de paysages firent la réputation de cette verrerie. Dans la chapelle du musée, nous sont présentés des sculptures de verre contemporaines des artistes verriers britanniques Richard Jackson et Sally Fawkes internationalement connus pour leurs sculptures de verre. Et décidément comme cette année les expositions sont nombreuses au musée, nous avons également pu contempler dans le cabinet d’art graphique du musée une exposition de cartons de vitraux.

En 2017, la famille de François Decorchemont (1880 – 1971) a confié au musée du verre une partie du fonds d’atelier du maitre verrier de Conches, constituée notamment de plusieurs cartons de vitraux réalisés de 1930 à 1970, afin qu’ils soient conservés et préservés dans de bonnes conditions.
Lors de la création d’un vitrail, il y a plusieurs étapes importantes préliminaires à la fabrication de ce vitrail. Tout d’abord bien entendu le relevé de côtes. Puis ensuite on réalise une esquisse en couleur, appelée maquette, qui est en général établie à l’échelle 1/10éme.

Vient ensuite la réalisation du carton de vitrail qui est l’agrandissement de la maquette à la grandeur d’exécution, sans indication de couleur. Il doit préciser le réseau de plomb qui reliera les différents morceaux de verre entre eux ainsi que les contours du vitrail et des vergettes qui serviront à sa fixation. Les cartons de vitraux sont en général réalisés au fusain. Une fois le carton terminé, celui-ci est posé à plat et un papier calque permet de relever par transparence le dessin des plombs de séparation et les lignes qui permettront la découpe des morceaux de verre avant leur assemblage final.
Un très beau lieu à découvrir que ce musée du verre de Conches-en-Ouche.
Après cette visite intéressante vient l’heure de nous quitter, chacun reprenant la route pou
rejoindre son domicile.
Merci à Hervé pour cette très belle journée.

Isabelle GREVERAND

SALON AUTO-MOTO-RETRO ROUEN

Le week-end des 16 et 17 Septembre 2023 avait lieu au Parc des Expositions de Rouen, la 21éme édition du Salon Auto-Moto-Rétro du véhicule de collection. Comme à son habitude, depuis maintenant 13 ans, le club des Anciennes Voitures des Blanches Falaises y a participé activement.

Cet événement est un rendez-vous quasi incontournable pour tous les amateurs de la région, regroupant sur les 2 jours plus de 1000 véhicules de collection grâce à la participation de quelques 250 exposants et 80 clubs. Cette année la fréquentation a été en légère baisse avec 18500 visiteurs alors que d’habitude la barre des 20000 est atteinte, voire même parfois légèrement dépassée. Est-ce que la mise en place de la ZFE de l’agglo de Rouen en a découragé certains, est ce que la météo très humide du dimanche matin idem en a rebuté quelques-uns ???

Cette année, l’invité d’honneur était la marque « Simca » au sens large du terme, c’est-à-dire incluant également « Talbot » ainsi que « Matra » et « CG ». Dès le hall d’entrée, vous étiez accueillis par une jolie brochette de modèles exceptionnels liés à la marque à l’honneur (Barquette Simca 5 Gordini, Berlinette CG coursifiée, Coupé Simca Plein Ciel et 2 ou 3 autres raretés encore). Puis arrivé dans le hall 1, se tenait l’exposition Simca accompagnée par ses marques satellites. Il avait fier allure ce stand avec une trentaine de voitures toutes en parfait état. Et quel plaisir de constater que quelque part dans tout ce parterre, nous
y retrouvions la voiture d‘un membre des Anciennes Voitures des Blanches Falaises. En effet, la superbe Simca 1300 Berline bordeaux de notre ami Hervé Irvoas avait trouvé toute sa place dans cette très belle exposition Simca.

Les 2 roues n’étaient pas en reste avec les stands habituels de chez Motobécane, Kawasaki, Lagam Honda et quelques scooters, le tout complété par une très belle exposition BMW qui nous offrait de passer en revue tout l’historique de la marque de Munich avec Normandy Motos à la baguette. De la R80 « gendarmerie » à la célèbre K100 en passant par la Série 1 des débuts, elles étaient toutes là !

Sur le stand des Anciennes Voitures des Blanches Falaises, on pouvait admirer la rutilante Citroën Traction 11 Légère noire de notre ami Michel Lemercier accompagnée par la superbe Matra Simca Bagheera bleue de nos amis Jean Louis et Odile Barbe. Avec cette dernière nous collions ainsi pile poil au thème du salon. Également en ce week-end du patrimoine, c’était une très belle façon de rendre hommage au très riche patrimoine automobile de nos constructeurs français. Encore une fois notre stand a été bien apprécié du public et les flashs des appareils photos ou des portables ont été nombreux à crépiter
rappelant bien des souvenirs de jeunesse aux visiteurs. La Traction renvoyant certains à la voiture de leurs parents tandis que d’autres se souvenaient avoir appris à conduire sur ce modèle. Avec la Bagheera nous touchions une autre clientèle, rappelant bien des souvenirs de jeunesse aux seniors d’aujourd’hui qui étaient fiers dans leur jeune temps de conduire ce joli coupé iconique avec ses 3 places frontales, que certains n’hésitaient pas à l’époque à qualifier de « piège ou aspirateur à gonzesses » !

En déambulant dans ce salon, il était donc possible d’admirer à travers plusieurs halls, les stands des nombreux autres clubs de véhicules de collection, les stands des marchands de pièces professionnels ainsi que ceux proposant leurs activités et services dont on peut avoir besoin dans le cadre d’une restauration, les stands de miniatures, d’automobilia et d’objets vintage, la bourse d’échange en extérieur (un peu en retrait par rapport aux autres années), la vente aux enchères de véhicules de collection du dimanche ainsi que tous les véhicules de collection des visiteurs venus en anciennes exposés sur le parterre central
s’avérant très rapidement trop petit comme d’habitude.


Et puis ce salon c’est aussi un lieu de rencontre et de discussion avec d’autres passionnés, que nous avons grand plaisir à retrouver à cette occasion pour échanger sur notre passion commune.

Dominique RAGOT

WEEK-END à AMIENS

Le rendez-vous était donné pour ce samedi 2 septembre, sur le parking face à l’entrée du parc de Clères. Nous étions 12 voitures, 26 participants. Le succès de cette sortie de deux jours a repris des couleurs. Café et viennoiseries étaient offerts dans le jardin face au Parc zoologique. Avant de partir, presque tout le monde avait rejoint son véhicule, lorsque nous avons entendu un grand cri de détresse au loin : notre ami Roland s’était laissé enfermer dans le parc !!!

Nous avons alors pris la route en direction de Buchy, Bosc-Bordel et Forges-les-Eaux. Nous voyageons vers Amiens en traversant la Picardie. Notre objectif est d’atteindre la ville de Naours au nord d’Amiens.

Il est l’heure du déjeuner dans le restaurant au-dessus du souterrain, où un très bon repas nous est servi. En sortant de table, nous nous dirigeons vers l’entrée du souterrain

La Cité Souterraine de Naours

A son origine, le souterrain de Naours est une carrière de craie transformée au XVIIème siècle en refuges appelés « muches » (cachettes en picard) pour les habitants du village. Après une question piège de notre charmante guide, un seul élément brillant de notre équipe (François) a su y répondre. Pourquoi «souterrain» et non «grotte» pour Naours ? Et bien une grotte est un élément généré naturellement, alors que Naours a été creusé par l’homme, donc pas naturel. Tombé dans l’oubli au XIXème siècle, le souterrain fut redécouvert en 1887 par l’Abbé Danicourt, curé du village. Après des travaux de remise en état et des fouilles, l’Abbé transforme le souterrain en véritable curiosité touristique locale en 1906.

Durant la Première Guerre Mondiale, les soldats du monde entier vinrent visiter le site et laissèrent leurs signatures comme traces indélébiles de leur passage. Aujourd’hui, près de 3200 graffitis et signatures de soldats sont encore visibles sur les parois du souterrain. Nous descendons, bien équipés, dans le souterrain pour une visite d’environ une heure et demie.

De nombreuses histoires des deux guerres mondiales sont préservées dans ce souterrain, mais il semble difficile hélas d’empêcher les «gravures sauvages» de certains visiteurs.

Bien habitués à la température moyenne de 10°C, la transition fut violente à notre sortie, où, durant notre séjour dans le souterrain, la température extérieure qui était déjà très correcte a augmenté de près de 10°C.

Nous reprenons alors nos voitures afin de se diriger vers Amiens pour rejoindre le cimetière de la Madeleine.

D’une superficie de 18 hectares, le cimetière de La Madeleine est à découvrir aussi en tant que parc arboré et vallonné. De nombreuses tombes de familles de notables témoignent de la prospérité de la ville au XIXème siècle.

Ce lieu paisible, où la faune et la flore vivent au gré des saisons, est l’un des plus beaux cimetières romantiques de France, très boisé, aux allures de parc à l’anglaise.

Véritable musée à ciel ouvert, on trouve ici des arbres séculaires et de vieux monuments funéraires (dont le tombeau de Jules Verne), certains sont répertoriés aux Monuments Historiques.

Après cette journée bien remplie, nous prenons alors la direction de notre hôtel Kyriad à Poulainville, près d’Amiens. Nous dinons le soir à l’Hippopotamus, à côté de notre hôtel. Très bon repas sans mauvaise surprise pour Daniel notre organisateur, ceux qui ont participé précédemment au weekend à Chantilly comprendront !

Après une très agréable nuit, nous prenons la route vers Amiens centre, pour garer nos voitures sur le parking du Port d’Amont. Nous stationnerons les voitures à proximité du bateau « Le Picardie » où nous embarquerons pour un repas croisière sur la Somme.

Mais avant cela nous effectuerons une petite marche matinale pour atteindre le parvis de la Cathédrale, Place Notre-Dame où nous attend le petit train touristique « Le Jules Verne » pour une visite des principaux endroits emblématiques de la ville d’Amiens, parcours agréable d’une dizaine de kilomètres à travers une très belle ville et parfaitement commenté.

L’horloge Dewailly est la reconstitution de celle qui trônait place Gambetta avant 1940. Elle porte le nom de Louis Dewailly (maire d’Amiens 1873-1874) en reconnaissance du legs de 25 000 Frs qu’il avait laissé pour édifier une horloge utile aux passants (rares étaient ceux qui avaient une montre à cette époque). Seule, la statue de Marie-sans-chemise est d’origine.

En 1896 Emile Ricquier (architecte du Cirque municipal d’Amiens) réalise l’horloge qui est installée place Gambetta. Au sommet d’une colonne métallique ouvragée enchevêtrée de volutes et de fleurs dans le style Art Nouveau, un balustre soutient ses trois cadrans, correspondant à trois directions et éclairés la nuit.

En 1965, Marie-sans-chemise est exposée seule sur un socle, sans la colonne, entre les rues Dusevel et Flatters, à deux pas de la place Gambetta.

Gilles de Robien (maire d’Amiens de 1989 à 2001) envisage de réhabiliter l’horloge. Il confie à l’architecte François Vasselle le soin de superviser la reproduction fidèle de la colonne d’après les plans d’origine d’Emile Ricquier conservés. Le 31 décembre 1999, place Dusevel, l’inauguration de la nouvelle horloge fête l’entrée dans le 21e siècle, à quelques mètres de son emplacement d’origine.

Le beffroi d’Amiens est un beffroi situé Place au Fil, dans le centre-ville d’Amiens.

Il est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 7 août 1926 puis au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des Beffrois de Belgique et de France depuis 2005.Son origine remonte à l’établissement de la commune d’Amiens sous le roi Louis VI le Gros.

Les vestiges du couvent des sœurs grises d’Amiens sont situés dans le centre-ville d’Amiens dans le quartier Saint-Germain.

Après la guerre, la reconstruction d’Amiens a amené la construction par Dufau d’Immeubles Sans Affectation Immédiate (I.S.A.I.). Cet architecte, accompagné de ses confrères, va avoir pour mission la création du Nouvel Amiens. Face à l’urgence pour reloger les habitants, le plan Dufau a dû conjuguer esprit collectif et architectures. Ville martyre, Amiens sortit plus forte après sa Reconstruction. Ce ne sont pas des logements sociaux mais des habitations construites par l’Etat en accession à la copropriété en lien avec les dommages de guerre.

Il n’était pas possible de ne pas montrer la presse locale : « Le Courrier Picard » là où le journaliste Jean Pierre Pernaut a fait ses débuts.

Bien sûr nous avons fait une halte devant les appartements de Jules Verne.

Sur la photo de gauche, celle où il a réellement résidé (la première à gauche de la maison rouge foncé) et à droite celle où il allait de temps en temps, transformée en musée Jules Verne maintenant.

Nos amis havrais m’en voudraient si je ne parlais pas de la tour d’Auguste Perret à Amiens.

La Tour Perret d’Amiens est une Tour d’habitation et de bureau qui culmine à 104m, soit le point le plus haut de la ville avec la Cathédrale Notre Dame. Achevé en 1952, la Tour Perret est le plus haut gratte-ciel d’Europe à cette époque.

Nous poursuivons vers le quartier des «amiénoises» ! Comme nous le fait remarquer notre guide, les ‘’amiénoises’’ ne sont pas des dames de petite vertu mais des logements liés au développement d’Amiens.

Le 19e siècle est une période de fort développement industriel à Amiens comme partout en Europe. La population rurale se déplace vers les villes pour alimenter les usines, gourmandes en main d’œuvre. Il convient de construire rapidement un habitat destiné aux ouvriers et aux cadres des industries qui arrivent par centaines chaque année.

Près des usines, des ensembles de maisons individuelles en briques, tuiles, fonte et fer, à l’architecture minimaliste apparaissent à partir de 1850. Ce type d’habitat élémentaire est présent dans toutes les régions qui ont connu un fort essor industriel à cette époque. Elles sont des centaines, voire des milliers. De Saint-Pierre à Saint-Maurice, ou de Saint-Roch aux faubourgs de Noyon. Les rangs de maisons de briques rouges s’alignent le long des rues, parfois en lotissements entiers. Construits sur des parcelles de quelques mètres de large mais très profondes, ces logements standardisés forment un type d’habitation caractéristique, encore largement répandu et connu sous le nom de « maison amiénoise ». Simple et fonctionnelle, elle ne dépasse que rarement un ou deux étages.

Notre train touristique nous a alors ensuite emmené vers l’ancien bastion de Longueville, que le démantèlement des fortifications a permis de transformer en esplanade.

La tradition du cirque à Amiens remonte à 1845. À cette époque, on élève chaque année, pour la Foire de la Saint-Jean, un bâtiment éphémère en planches que l’on démonte ensuite.

En 1865, une Société du Cirque se constitue afin d’encourager la municipalité d’Amiens à construire un cirque en dur, comme vient alors de le faire la ville de Reims.

Le site de la Place Longueville est définitivement retenu, mais la ville hésite devant l’ampleur de la dépense. Prudente, elle décide de construire en 1874 un cirque provisoire en bois qui se maintient péniblement jusqu’en 1888.

L’idée d’un cirque en dur se concrétise et aboutit en 1887. L’impulsion est donnée par le maire républicain d’Amiens, Frédéric Petit. Celui-ci se voit activement soutenu par Jules Verne, installé à Amiens depuis 1871 et futur conseiller municipal.

On trouve une trace de l’amour de l’illustre écrivain pour le cirque dans deux romans qu’il écrit à Amiens : Mathias Sandorf en 1883, et César Cascabel en 1889.

Les plans sont confiés à Émile Ricquier, architecte du département de la Somme et ancien élève de Gustave Eiffel. L’objectif est de livrer le nouveau cirque pour la Foire de la Saint-Jean de juin 1889, soit pour le centenaire de la Révolution Française, ainsi que le rappelle Jules Verne dans son discours d’inauguration. Connu sous le nom de Cirque Municipal d’Amiens, depuis 2003 il est baptisé Cirque Jules Verne en l’honneur de celui-ci, sans qui il n’aurait pas été possible de réaliser ce projet qui a abouti grâce à sa participation et sa détermination.

Il est alors temps de rejoindre notre navire « Le Picardie » pour déjeuner et engager notre croisière sur la Somme, moment convivial et bien sympathique accompagné d’un bon repas.

Le parcours sur la Somme nous a permis de découvrir quelques charmants endroits isolés dans Amiens, le tout sous un beau ciel bleu et un chaud soleil.

A notre retour sur les quais, nous avons pu admirer quelques manifestations liées au week-end médiéval organisé chaque année début septembre ainsi que quelques joutes nautiques sur la Somme.

Chacun a alors rejoint son véhicule pour un retour par notre itinéraire de l’aller et après quelques kilomètres en commun où certains se sont « égarés » pour sortir d’Amiens, nous sommes repartis vers nos logis respectifs. Un grand merci à Joëlle et Daniel pour la parfaite organisation de ces deux journées.

Philippe DES CROIX

BALADE EN PAYS D’AUGE

Nous étions conviés par Chantal et Laurent Confais le dimanche 2 Juillet pour cette sortie en Pays d’Auge.
Le rendez vous était fixé à 9h15 au lieu-dit La Haie Tondue, 6 km après Pont-l’Evêque direction Caen.
19 personnes se retrouvaient donc pour un petit réconfort (boissons, brioche…) après déjà de nombreux kilomètres parcourus pour certains.

9h45 le départ est donné pour notre balade du jour.
Nous traversons le magnifique village de Beuvron-en-Auge (classé parmi les plus beaux villages de France) et nous empruntons « La Route du Cidre », en direction de Cambremer. Nous sommes attendus au « Manoir du Grandouet » situé au cœur du Pays d’Auge, près de Cambremer, pour une visite guidée. Cette exploitation appartient à la famille Grandval, depuis trois générations.

Notre visite débute par le visionnage d’une vidéo explicative sur leur exploitation et leurs
productions. Puis ensuite, ce fut la découverte des anciennes installations avec le pressoir du 18éme siècle. Notre visite se poursuit par les nouveaux locaux : nous avons découvert le pressoir pneumatique, les cuves…et enfin l’alambic à repasse (2 distillations).
Les propriétaires produisent 23 variétés de pommes à cidre soit environ 300 tonnes, sur des arbres « hautes tiges » pour faciliter le pâturage des vergers par les vaches, dont ils exploitent le lait pour fabriquer du fromage : Camembert, Livarot et Pont l’Evêque.
Ils fabriquent donc du cidre et du poiré AOP Pays d’Auge en agriculture biologique, mais aussi d’autres produits dérivés comme le Calvados Pays d’Auge, le Pommeau de Normandie, du Jus de Pomme et du Vinaigre de Cidre. Il faut en moyenne 26 kg de pommes pour faire 10 litres de cidre qui eux même donneront 1 litre de Calvados.
50% de la production est vendue directement au domaine, et 75% en tout est donc distribuée en circuit court localement. Les derniers 25% sont commercialisés dans quelques épiceries fines en France, sur les tables de quelques restaurants et le reste part à l’exportation en Europe.
A l’issue de la visite nous passons par la boutique où une dégustation était prévue. Certains d’entre nous n’ont pas résisté à l’achat de quelques produits de la ferme.
12h15 départ pour le restaurant « Au Relais St Jean » où un excellent repas nous est servi, mention spéciale pour l’accueil et le service.
Vers 15h départ pour la visite « Des Jardins du Pays d’Auge » à Cambremer, référencé comme étant le plus beau jardin du département du Calvados. Munis d’un plan guide, c’est parti pour au moins 1h30 de découverte. C’est superbe ! Chacun à son rythme, peut déambuler dans ce cadre enchanteur. Le parcours est parfaitement balisé et numéroté,
sans difficulté nous passons d’un point à l’autre pour admirer chaque jardin aménagé, prés de 30 en tout.

Il serait bien trop long de les citer tous, quelques-uns au passage : Jardin du Soleil – Jardin de la Lune – Jardin des Senteurs (endroit magique et merveilleux) – Jardin de l’Amour – Jardin d’Eau – Jardin des Simples – Jardin des Anges – Jardin du Diable – Jardin pourpre et bien d’autres encore…
Retour progressif au parking et là, oh surprise ! Un goûter est prévu : Livarot, Pont l’Evêque, Pavé d’Auge, Camembert servi sur des petits toasts avec un bon verre de cidre, le tout acheté localement bien sûr.
Certes nous n’avions pas faim… mais tout le monde a fait honneur, dans une ambiance gaie et chaleureuse.
Ce fut un bon moment. Merci à Chantal et Laurent pour cette initiative originale !
Nous reprenons la route, un dernier arrêt pour les salutations d’usage et chacun rentre à sa convenance.

Cette journée, fraiche au départ, s’est déroulée dans les meilleures conditions grâce à la bonne organisation de Chantal et Laurent que nous remercions vivement.
A bientôt pour de nouvelles aventures.

Nadine LEFEE

SORTIE ESTIVALE DIMANCHE 11 JUIN

Cette sortie, organisée par nos amis Couffon et Lefée, nous a permis de nous retrouver à St Wandrille-Rançon pour un petit café et quelques viennoiseries. L’accueil très chaleureux de nos hôtes, nous a rassemblé quelques minutes pour échanger avant de partir découvrir nos belles campagnes sous un soleil un peu timide mais avec quand même de la chaleur.
30 personnes dans 17 voitures participent à cette balade malgré l’empêchement de plusieurs inscrits.

Après avoir traversé de beaux villages, où l’accueil était toujours au rendez-vous : La Folletière, Mont-de-l’If, Ecalles-Alix, Motteville, Grémonville, Prétot-Vicquemare (village natal de Bourvil), St Laurent-en-Caux, Imbleville où nous avons pu admirer le beau château fondé en 1491 par Zanon de Dampierre, Val-de-Saane, nous sommes arrivés à Yerville, au restaurant « Le Neptune » où nous sont proposés des plats de tradition dans une ambiance chaleureuse. Notre président prend la parole pour nous évoquer quelques points, dont la prochaine sortie pique-nique de l’Armada le 18 Juin et nous distribuer les laisser passer pour cette manifestation.

Nous repartons vers 14h30 pour Ancretieville-Saint-Victor afin de faire la visite du Château St Victor. Nous empruntons une allée sinueuse, bordée d’arbres avant d’arriver devant les grilles de ce magnifique lieu. Les propriétaires, M. et Mme De Paix De Cœur ainsi que leurs deux enfants, nous attendaient afin de nous guider devant le château. Afin de faciliter la visite, nous formons deux groupes. L’un part avec la propriétaire Claire et le second avec les enfants (Guillaume et Louise) qui font leurs débuts dans la fonction de guide et que leurs parents souhaitent déjà impliquer dans l’esprit de conservation de ce patrimoine.

Claire nous évoque l’historique de ce château qui appartient à sa famille depuis plusieurs générations.

La maman de Claire, Mme De Paix De Cœur Marie, habite d’ailleurs toujours une aile du château. En 1691, Louis Robert un riche mercier drapier rouennais achète des terres entre Dieppe et Rouen. Vers 1730, son fils François Louis Robert, Conseiller de la Grande Chambre de Normandie, lance la construction du domaine. Celle-ci a pu se faire grâce à des pierres provenant d’une carrière à proximité et à la fabrication de briques directement sur place. Il est entouré de murs et de « sauts de loup », type de fossé utilisé autrefois dans les fortifications pour retarder les assaillants. Les pièces intérieures sont décorées de magnifiques boiseries en chêne et en noyer de style régence qui n’ont pas été peintes fort heureusement. Une autre a été faite en stuc puis peinte en vert. Ce château
conserve encore de beaux tableaux (principalement des ancêtres de la famille), des tableaux et médaillons représentant les saisons ainsi que de la vaisselle en provenance du mariage des arrières grands parents de notre guide. Les sols sont carrelés avec du grand dallage à cabochons ou bien alors en parquet. Ce lieu, qui a été occupé par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale, n’a pas subi trop de dégâts.
La visite des caves, entièrement voutées, permet de découvrir la vie domestique : fours à pain et à pâtisserie, buanderie avec « bouillots », système de chauffage (calorifère à air pulsé) … On entrait dans ces caves traversantes avec chevaux et tombereaux pour décharger fruits, légumes, bois de chauffage et bien d’autres choses encore. C’est également là que se trouvait la cuisine.
Après cette visite du château, nous nous dirigeons avec les enfants accompagnés par le mari de la propriétaire dans le parc qui était régulier à l’origine puis paysagé à partir de 1830 en « jardins à l’anglaise ». Nous découvrons alors un magnifique colombier édifié en 1735 et restauré en 1995 grâce aux subventions de la DRAC et du Conseil Général. L’élevage de pigeons avait pour but essentiel de se nourrir et de récupérer la fiente (colombine) comme engrais pour les vignes, les jardins potagers et les vergers. Le style de ce colombier, en forme de tour ronde isolée, était le plus souvent édifié dans le Nord. Dans le Sud-Ouest nous retrouvons le plus souvent des pigeonniers sur des piliers (fuies). Il est
couvert par des rangées d’ardoises décalées et coiffé d’un épi de plomb. A l’intérieur, les pigeons trouvent refuge dans des boulins. Une échelle tournante permettait de récupérer les œufs ou les pigeons. La possession d’un colombier était réservée aux seigneurs et le nombre de boulins était proportionnel à la surface des terres possédées.
Toutefois un problème se posait avec l’élevage de ces pigeons, en effet ils mangeaient les récoltes des paysans aux alentours alors qu’il était interdit pour quiconque de tuer ces oiseaux sous peine de lourdes amendes.

Ce colombier est maintenant utilisé comme petit musée : anciens outils agricoles et horticoles. Il laisse entrevoir une charpente à double enrayure.
Nous prolongeons la visite par les écuries datant de 1730 et placées en forme de fer à cheval sur le domaine. Celles de droite étaient réservées aux visiteurs et celles de gauche au propriétaire des lieux, donc plus luxueuses. A l’intérieur, chaque cheval avait son box identifié par son nom. Deux belles hippomobiles y sont exposées. Au centre des écuries, il y avait une chapelle qui a malheureusement brulée. A l’entrée, nous pouvons admirer au-dessus de la porte des armoiries représentant le mariage d’ancêtres des propriétaires, à l’intérieur une statue de la Vierge ramenée de Fontenay dans la Manche et une statue de St Antoine-de-Padou retrouvée sur le bord de la route à l’Ile de Ré !
Sur le côté, un joli kiosque en bois recouvert de zinc a suscité le questionnement sur son utilité. Il en est ressorti qu’il servait à ranger « des boules cauchoises » dont se servaient les enfants du village. A la fin de la visite, la propriétaire nous suggère d’aller voir une statue de la Vierge qui a été édifiée un peu plus loin à la sortie du village. Le prêtre du village, l’Abbé De Mathan, avait promis que si à la fin de la seconde guerre il n’y avait aucun mort dans le village, il ferait élever une statue de la Vierge.
Quand il fut emprisonné, il se retrouva avec un sculpteur sur béton frais (dite aussi sculpture sur béton en phase de prise) dénommé Carlo Sarrabezolles à qui il raconta son vœu. Comme son souhait fut réalisé, il demanda à ce sculpteur de lui faire cette statue dans un bloc de béton de 4m de haut et la nomma « Notre Dame de France ». Elle revêt ainsi un intérêt public de commémoration du conflit. La Vierge y est représentée couronnée et vêtue d’une longue cape où sont sculptées des cathédrales, sur le col sont gravés les premiers vers de l’Ave Maria. Elle tient dans ses bras l’enfant Jésus et une carte de France.

Plein de souvenirs dans la tête, chacun est reparti après avoir posé pour la photo sur le parvis du château, en remerciant encore les propriétaires et leurs enfants pour cette belle visite très enrichissante.
Ce magnifique domaine est maintenant inscrit par arrêté aux Monuments Historiques pour les 2 bâtiments des communs, le parc, l’ensemble des murs d’enceinte, le château, le colombier et les deux écuries.
Merci aux organisateurs pour cette belle journée et à bientôt.

Régine VASSE

SORTIE DE L’ASCENSION 2023 EN ILLE ET VILAINE

Jeudi 18 Mai :
Voilà déjà bien trop longtemps que le réveil n’avait pas sonné pour une cause aussi agréable : La sortie annuelle du club AVBF pour le long week-end de l’Ascension.
Bref… Nous avons rendez-vous au café habituel « Le Havrais » à Pont-l’Evêque, direction la Bretagne.
Les 22 participants sont tous à l’heure, et papotent gentiment autour de la brioche et d’un petit café.
Puis vient le moment où les chauffeurs disposent sur leur calandre les jolies plaques de rallye offertes par Hervé Irvoas et son cabinet Romanex, un grand merci à lui. Un roadbook très détaillé est remis à chaque équipage, et à 10h15 nous pouvons prendre le départ de cette sortie découverte.
Nous allons traverser le Calvados, l’Orne et la Manche en passant par Crèvecœur-en-Auge, Falaise, Pont-d’Ouilly, Condé-sur-Noireau, Tinchebray pour arriver à Sourdeval, terme de notre première étape. La Suisse Normande nous enchante, la campagne est magnifique au printemps avec ses dégradés de vert et ses paysages vallonnés.
Vers 12h30, nous parvenons sans encombre à « La Belle Epoque ». Que dire de l’endroit ? Restaurant familial et immense brocante dans un hangar tout aussi gigantesque (à l’origine c’était un hâloir pour affiner les camemberts). Nous allons retourner dans les années 50/60 et des tonnes de souvenirs oubliés vont remonter à la surface.

Dans la salle du restaurant, un flipper fait le bonheur de certains alors que d’autres se retrouvent à bord d’auto-tamponneuses propices aux photos. Un couple se remémore une rencontre heureuse, une certaine A et un certain D, dont les yeux brillent rien qu’à évoquer ce moment de leur vie.
Le repas nous est servi par les membres de la sympathique famille et bande de copains du patron. C’est ensuite ce dernier qui va nous guider dans ce grand tour du propriétaire avec beaucoup d’humour et de nombreuses anecdotes.
En effet, ce bâtiment est un joyeux capharnaüm où l’on ne sait pas où poser les yeux, ni les pieds ! Un dédale de rues bordées de boutiques d’époque avec leurs lots d’objets vintage nous stupéfie : une boucherie, un cabinet médical, un horloger, un bar, un coiffeur, une épicerie, une lingerie…etc… Une réplique des Ateliers Guy Degrennes, qui à l’origine se situaient à Sourdeval avant d’émigrer à Vire pour plus d’espace. Ici tout est à vendre, c’est juste une question de prix !

Après plus de 2 heures de déambulation dans cette méga « foire à tout », nous retrouvons nos véhicules afin de parcourir la centaine de kilomètres restants. Notre point de chute se situe prés de St-Didier (35) entre Rennes et Vitré, au lieu-dit « La Peiniére ».
Tout allait bien jusqu’au ravitaillement en carburant à Ste Mélaine (5 kilomètres de notre hôtel) en prévision du circuit du lendemain. Un grand bruit d’explosion nous fait tous sursauter ! A commencer par les occupants de la MGB verte. Un bruit qui rappelle quelques années en arrière Ste-Mère-Eglise.
Même cause, la batterie de la MG vient d’exploser au grand désarroi des propriétaires dont le moral est dans les chaussettes…Une seule solution alors, appeler l’assistance. La belle petite anglaise va alors repartir sur un plateau et être remisée dans un garage avant son retour en Normandie quelques jours plus tard. Après ces péripéties, nous découvrons le très beau Logis de France « Le Privilège » où nous serons logés et choyés pendant tout notre séjour. Belle décoration des salles, chambres modernes et gastronomie au top. Après un repas raffiné et original, nous regagnons nos chambres vers 23h.

Vendredi 19 Mai :
9h, après un petit déjeuner copieux, nous roulons pour rejoindre les abords de la cité corsaire St Malo, un déjeuner croisière sur la Rance est prévu ce midi : nous sommes ravis à cette idée, d’autant plus que la journée s’annonce ensoleillée.
Nous parcourons la petite centaine de kilomètres en passant par Combourg et Châteauneuf d’Ille-et-Vilaine. Les Duménil, sans véhicule, voyagent dans la Traction rutilante de Michel et Odile. A ce moment de la journée, la banquette arrière est encore intacte… A suivre…
Vers 11h, nous traversons le barrage de la Rance pour aller se garer sur le parking de la gare maritime et embarquer un peu plus tard à bord du « Chateaubriand ».

Le « Chateaubriand » est un catamaran de 25m de long et 9m de large, confortable et assez spacieux. Il est parfait pour une navigation sur un fleuve. Nous allons admirer de magnifiques paysages au fil de l’eau, tout en dégustant un repas généreux et soigné composé de produits locaux. La navigation sera riche en informations tout au long des 17 km. Bien après les 2 ponts qui enjambent la Rance, le tirant d’eau du navire et le coefficient de marée ne lui permettent pas d’aller beaucoup plus loin. Nous profitons au maximum des beautés du site : de jolies malouinières qui dominent la vallée et des tas de petits hameaux, autant de refuges pour les bateaux. En milieu d’après-midi, nous revenons à notre point de départ, le barrage inauguré en 1966. Il assure l’électricité de villes comme Caen ou Rennes grâce à un marnage exceptionnel. Il mesure 750m de long et ses écluses s’ouvrent à horaires fixes pour laisser passer 20000 bateaux par an. Bien avant la mode de
l’écologie, ce fut la 1ére usine marémotrice. Il en existe maintenant une dizaine dans le monde. Nous regagnons la terre ferme enchantés par cette agréable croisière et reprenons nos véhicules pour nous rendre tout prés de là. Nos organisateurs ont programmé la visite d’une malouinière « La Chipaudiére » pour une visite guidée des lieux par la propriétaire à 16h.
Un peu d’histoire pour nous rafraichir la mémoire ! Une malouinière est la maison de campagne des négociants et armateurs de St Malo qui habitaient intra-muros. Ces belles demeures, dont certaines ont été aperçues depuis le bateau, ont été construites entre 1680 et 1730 à une dizaine de kilomètres de St Malo.

Mme Magon de la Giclais, notre guide mère de 4 enfants, représente l’avant dernière génération de la famille. « La Chipaudiére » appelé aussi Château de La Chipaudiére est l’une des plus vastes. Elle fut construite par François Auguste Magon de la Lande en 1710, aidé par un architecte militaire Garangeau (le Vauban de St Malo). Il a donné à cette demeure, toujours habitée par la même famille, une grande élégance avec sa rotonde centrale côté sud, ses hautes cheminées, ses pots à feu sur le toit et ses grandes ouvertures.
Notre sympathique guide nous fait découvrir les charmes d’antan de sa superbe demeure classée monument historique depuis 1980. Nous poursuivons notre visite par la chapelle sacralisée suivie d’une petite balade dans les jardins à la française dont la perspective se termine par un petit canal. Quelques ruches disséminées ici et là leur permettre de récolter leur miel. Nous allons en acheter quelques pots et participer ainsi de façon tout à fait dérisoire à l’entretien colossal et à la restauration urgente de cet édifice. Mme Magon nous explique avec le sourire que la famille est en recherche de mécènes argentés ! A bon entendeur salut !
Profitant du soleil, nous immortalisons le moment sur la terrasse en posant pour les «paparazzis». Le retour à l’hôtel semble long, surtout pour les chauffeurs, après cette agréable journée. La fatigue se fait sentir ainsi qu’une douce odeur de miel à l’arrière de la Traction de Michel. C’est collant aussi…. Dominique se serait-il lâché ? Le couvercle du pot de miel s’est malencontreusement ouvert sous le postérieur de l’infortuné passager. Reste à nettoyer la banquette arrière, le pot s’étant vidé entièrement ! Dominique et Annie sont confus… Ce sera un sujet de plaisanterie général jusqu’à la fin du séjour.
Un diner toujours aussi savoureux nous fait passer une agréable soirée dans une ambiance chaleureuse, et dodo pour tous avant minuit.

Samedi 20 Mai :
La nuit nous a semblé un peu courte ! Réveil matinal car le départ est prévu aujourd’hui à 8h, le programme du jour étant bien chargé. Cependant nous sommes tous prêts et roulons allégrement pour une journée qui s’annonce, une fois de plus, placée sous le signe du soleil.
Notre première visite se situe à L’Hommelet près de Martigne-Ferchaud (35) dans l’Atelier AERT Fil.
Un endroit perdu dans la nature qui ressemble à une ancienne ferme. Celle que nous appellerons Aude (son nom de famille néerlandais est imprononçable) la propriétaire – artisane nous accueille avec gentillesse dans son atelier hors d’âge. De vieilles machines en côtoient de plus récentes, certaines sont même de fabrication maison.
On y cintre, on y tricote du grillage avec du fil de fer galvanisé qui garantira la durée du produit. C’est avec dextérité qu’elle soude, assemble et finit ses paniers de toutes tailles. Elle exporte son artisanat d’art dans le monde entier et déplore l’importation chinoise d’objets de mauvaise qualité. Il faut environ 30 mn pour fabriquer chaque pièce. Pour être rentable, il faut en produire au minimum 17 par jour par artisan, soit environ 4000 par an.
Beaucoup parmi nous repartiront avec ces paniers grillagés souvenirs de notre enfance campagnarde.
A une dizaine de kilomètres de cet établissement, nous allons faire un bond encore un plus lointain dans le passé : « La Roche aux Fées ». Un site mégalithique a été érigé prés de Retiers entre 5000 et 2200 ans avant JC. En remontant un sentier ombragé et bien venté, nous nous retrouvons devant un imposant dolmen. Le monument mesure 19,50m de long, 6m de large et 4m de haut. Il est fait de pierres de schiste rouge provenant d’une carrière située à 4km de là. Notre guide nous fait un long exposé sur la légende de ce dolmen : Pour prouver leur existence aux hommes, des fées auraient construit ce monument en une seule nuit ! Plus sérieusement, notre guide nous parle aussi de sa réelle utilisation comme monument funéraire, en réalité des tombes collectives.

Une question reste encore sans réponse : Le jour du solstice d’hiver (21 ou 22 décembre), les premiers rayons du soleil se lèvent dans l’axe du mégalithe….magie du lieu ???
Nous sommes contents de retrouver nos véhicules réchauffés par le soleil car aux endroits ombragés le petit vent frisquet nous a transi. Maintenant direction Vitré pour rejoindre le Restaurant « Le Patio » à Etrelles. « Un œuf cocotte au bacon, sauce crème échalotte » va nous sembler délicieux et ravir nos papilles, entrée d’un bon repas une fois de plus.
En début d’après-midi, nous repartons en direction d’Argentré Du Plessis pour nous retrouver face à une imposante bâtisse médiévale : Le château des Rochers Sévigné. Il fut en effet la demeure de Mme De Sévigné, la célèbre épistolière entre 1644 et 1690. Mme De Sévigné, née Marie de Rabutin Chantal, y appréciait davantage ses jardins à la froideur de la bâtisse de son époux volage, qui eut la bonne idée de disparaitre prématurément ! Elle façonna les jardins, créa des allées et fit planter nombre d’arbres d’essences locales. Elle aimait y flâner et de là naissaient ses pensées quotidiennes vers sa fille Françoise De Grignan, dont l’éloignement lui était douloureux. D’où une correspondance soutenue (3 à 4 lettres par semaine pendant 25 ans) dont malheureusement beaucoup ont disparu à sa mort sous la censure de sa petite fille Pauline qui trouvait leur contenu inintéressant ou ne cautionnait pas le côté libertin de certains écrits. Dommage pour la littérature française et les historiens avides d’informations.

Malgré tout, on récence à ce jour la publication de 1120 lettres toutes publiées après la mort de la marquise.
Nous quittons ce lieu historique pour rejoindre Domagne pour y découvrir l’œuvre d’un seul homme Henri Chesnais, sorte de Facteur Cheval du coin. Pour occuper sa retraite de 1992 à 2016, il a construit pierre après pierre, sans plan ni côte, des reproductions de monuments en miniature. On se promène le long d’un petit parcours balisé entre Chambord, le Mont-St-Michel, la basilique de Lourdes, la Tour Solidor…etc… A lui seul, le Mont-St-Michel a demandé 300 tonnes de cailloux !!!
Retour ensuite à notre hôtel tout proche. Dernière soirée, et comme à chaque fois c’est une soirée à thème : Ce soir bienvenue au Far West. Armés jusqu’aux dents pour certains, les cow-boys envahissent le saloon pour passer une excellente soirée, accompagnée comme les soirs précédents d’un diner gourmand et raffiné.
Nous en profitons pour remercier Dominique et Marie Ragot pour cette belle Ascension. Une organisation au millimètre avec un programme riche, instructif et varié fruit d’un très long travail préparatoire. Quelques cadeaux glanés au cours de nos visites, signes de notre reconnaissance et de notre affection, leurs sont offerts.

Dimanche 21 Mai :
Dernier petit déjeuner dans notre bel établissement « Le Privilège » et il est déjà l’heure de repartir « cheu nous » ! Pour Annie et Dominique, l’affaire est différente puisqu’un taxi XXL mandaté par leur assistance va les ramener directement à Canouville. 9h30 leur départ est l’objet d’une franche rigolade !
Nous n’allons pas suivre le trajet aller, mais remonter par Ernée, Domfront, La Ferrière-Aux-Etangs. Nous retrouvons nos boccages le long de ces belles routes normandes. A moins de 6 km de notre restaurant à Briouze, une immense foire à tout dans le petit village de Bellou-en-Houlme va nous compliquer la vie. Comment peut on mettre autant de monde et de voitures dans un si petit village ? Notre convoi est dispersé, c’est la pagaille la plus totale, les panneaux de déviation sont cachés par certains véhicules garés un peu n’importe comment. Après de longues minutes, et bien souvent
aidés par Waze ou Google Map, finalement tout le monde finira par arriver au restaurant « Chez Sophie » à Briouze pour un déjeuner simple mais bon. Cette halte nous permet de reprendre des forces afin d’affronter les 100 km restants avant notre dislocation. Le parcours initialement prévu sera légèrement modifié en contournant Lisieux. Pas de Pont-l’Evêque où a lieu la Fête du Fromage, mais une route moins chargée et plus agréable en passant par Cormeilles et Pont-Audemer. Dans la Venise Normande nous prenons un dernier rafraichissement avant de nous séparer et rejoindre nos foyers respectifs.
Encore un grand merci aux organisateurs pour ce long week-end qui fut une réussite sur tous les plans dans une ambiance comme on les aime.
Vivement l’année prochaine !!!

Lily et François COUFFON

RASSEMBLEMENT REGIONAL VEHICULES D’EPOQUE

Après 2 années d’interruption suite à la crise sanitaire, en 2023 tout comme l’année précédente nous avons pu à nouveau tenir notre grand rassemblement régional de véhicules d’époque le Dimanche 16 Avril dont c’était donc la 3éme édition.
Le coup d’envoi initial avait été lancé en 2019 et devant le succès rencontré, les 5 clubs de véhicules de collection régionaux que sont l’Amicale Traction Cauchoise – Anciennes Voitures des Blanches Falaises – Citro-En-Caux – Club Des Amateurs d’Anciennes Renault de Sandouville et Rétropistons ont donc décidé de poursuivre l’aventure de ce grand rassemblement interclubs sur l’Esplanade et dans le Parc du Telhuet à Notre-Dame-de-Gravenchon – Port-Jérôme-sur-Seine.

Cette fois ci encore, les collectionneurs ont largement répondu présents et les surfaces disponibles se sont vite remplies malgré une météo matinale pas très engageante. Sur l’esplanade ainsi que dans le verger, ce sont des centaines de véhicules de collection qui étaient exposés à la curiosité de tous les visiteurs.
Également présents sur les lieux, une bonne vingtaine de véhicules militaires rassemblés à l’entrée du verger, quelques tracteurs anciens côtoyaient quant à eux une intéressante exposition de moteurs fixes dont les deux jeunes propriétaires n’étaient pas avares de commentaires sur le fonctionnement, démonstration à l’appui. Plusieurs motos et 2 roues de collection avaient eux le droit à un abri sous le préau à l’entrée de l’esplanade.

Sur l’esplanade également, une partie bourse échange composée par plusieurs stands de pièces, articles vintages, plaques décoratives ainsi que quelques stands de marchands (joints de carrosserie, sellier, Annie Gaze de l’Effet Retro …).
Au niveau des Anciennes Voitures des Blanches Falaises, une dizaine d’adhérents avaient répondu présents et ont ainsi pu exposer leurs véhicules dans le cadre très verdoyant du verger du Parc du Telhuet réservé à cet effet.

Arrivé à l’heure du midi, les coffres se sont ouverts afin de sortir le nécessaire pour l’apéritif, et que chacun déplie sa table de camping à l’abri sous les très belles rangées d’arbres, afin de se restaurer. Comme toujours en pareilles circonstances, les victuailles n’ont pas manqué et ont donc circulé parmi les tables.
L’après-midi chacun pu se balader à loisir et admirer ainsi les très nombreux véhicules présents. Nous avons ainsi passé une après-midi bien sympathique entre nous, mais également échanger avec quelques-uns des membres des autres clubs présents. En fin de journée eu lieu le tirage de la tombola, qui vit les plus chanceux repartir avec un petit lot sous le bras.

Ce fut donc une belle journée, qui vit ainsi près de 450 véhicules de collection présents sur place pour la journée ou bien simplement faire une halte de plusieurs heures, afin de profiter de cette belle exposition. De très nombreux visiteurs n’ont pas non plus manqué de profiter de cette manifestation, et ce sont ainsi environ 2500 promeneurs qui ont déambulés sur place durant toute la journée.
Devant le succès rencontré lors des 3 éditions qui se sont tenues à ce jour, cet événement sera donc reconduit pour la quatrième fois et aura lieu le Dimanche 21 Avril 2024 toujours au même endroit.

Dominique RAGOT

GALETTE DES ROIS

En ce dimanche 29 janvier, nous avons pu constater l’engouement pour venir se retrouver à Hénouville autour de la Galette des Rois, 58 personnes étaient présentes. Cela peut être dû au désir de sortir de chez soi, ou bien à celui de tordre le cou à l’empêcheuse de tourner en rond « La COVID ».

C’est donc dans la joie et la bonne humeur que nous avons pu apprécier de délicieuses galettes à la frangipane et à la pomme.
L’après- midi a été émaillée de quelques bonnes surprises.
L’anniversaire de Marie Brigitte qui prenait ce même jour 80 printemps, heureusement il n’y avait pas 80 bougies à souffler !!! Également un petit clin d’œil à Rose Marie Lecointre dont l’anniversaire était la veille.

Les membres du bureau ont eu l’excellente idée d’organiser une tombola gratuite (ce qui ne gâche rien) où de petits cadeaux très appréciés ont donc été distribués aux plus chanceux (cravates du club, jeux de tarots, tapis de cartes, disques de stationnement, parapluies, porte-clés…) et j’en passe. A signaler qu’une partie des lots a été offerte par l’agence bancaire du club, merci donc au CIC de Cany-Barville. Tout cela sous la houlette de Lily Couffon et Annie Duménil, avec le concours pour le tirage au sort de la main innocente de Nicole Couturier.

Notre Président Dominique Ragot, a pris la parole quelques minutes pour nous donner des infos complémentaires sur les sorties de l’Ascension en Ille et Vilaine (4 jours) et de celle des 2 et 3 septembre sur Amiens (2 jours). A cette occasion il nous a également présenté un couple de nouveaux adhérents fort sympathiques de Veules-les-Roses, Rose Marie et Yves Lecointre, nous leur souhaitons la bienvenue.
Après la traditionnelle photo des Reines et des Rois du jour, l’assemblée s’est dispersée pour rejoindre ses « pénates ».

Merci à tous d’avoir bravé le froid et les kilomètres pour certains d’entre eux.
Un grand merci aux membres du bureau pour l’intendance et l’organisation sans failles.
Le numéro 88 de la tombola, c’est-à-dire moi-même, remercie le sort de lui avoir confié le soin de rédiger le compte rendu de cette belle après-midi.
A noter que nos amis Jacques et Michel Longval, à cette occasion, ont renouvelé leur invitation à venir pique-niquer chez eux à St Pierre-de-Manneville au mois de juin, lors de la descente des bateaux de l’Armada, merci de leur générosité pour cette sympathique invitation.

Joëlle RAGOT

TOUR DE MANIVELLE

Cela veut bien dire ce que ça veut dire : On décrasse les moteurs qui sortent de l’hiver !
Ce dimanche 12 mars, rendez-vous nous était donné à Lillebonne chez nos amis Corinne et Nicolas, toujours aussi accueillants ! Le garage s’agrandit et Nicolas en est très content.
Passons aux choses sérieuses : Après le café gourmand, nous prenons la route en direction
d’Amfreville-les-Champs afin de rejoindre La Ferme Au Fil des Saisons où nous sommes attendus.

Antoine Vandecandelaere, le propriétaire plein d’humour, nous présente son exploitation et notamment son activité principale basée sur la culture du lin. Pour satisfaire la curiosité des visiteurs, un petit écomusée a trouvé place dans une des dépendances de la ferme et notre petite troupe s’y installe afin d’écouter les explications sur cette culture du lin délivrées par ce producteur linicole. Il faut savoir que la France est le 2éme pays au monde pour la production du lin et que 60% de ce lin est cultivé en Normandie. En effet, cette plante apprécie particulièrement bien le climat tempéré et humide de notre région, avec cette alternance de pluie et de soleil, alors que la sécheresse et les climats chauds ne lui conviennent pas du tout.
Le Pays de Caux est au top pour produire une fibre textile de qualité et c’est donc la capitale du lin !

Antoine nous explique donc la culture du lin avec beaucoup d’enthousiasme, émaillé de temps en temps par quelques notes de poésie : « A l’arrivée des premières hirondelles on sème le lin, le jour du semis le lin fait son nid ».
Semé fin mars début avril, le lin est écologique car il nécessite peu de traitements, en raison d’une faible pression des maladies.
Cela fait 10000 ans que le lin existe dans les plaines du Caucase. A l’époque, en Egypte, on s’en servait pour faire les bandelettes de tissu qui enveloppaient les momies. Puis il a ensuite beaucoup servi en religion, notamment pour faire les linceuls. Dans ces régions, il est possible de faire 2 récoltes par an.
Plus près de chez nous, la célèbre Tapisserie de Bayeux longue de 70 mètres est entièrement en lin.
Le semis est dense puisqu’on plante environ 2000 graines au m2. La totalité des surfaces cultivées en France est d’environ 110000 hectares.
Les coopératives d’agriculteurs ou les teilleurs privés commercialisent la fibre peignée, enroulée en rubans d’un kilomètre, principalement en Chine qui achète beaucoup de lin depuis 12 ans. Celui-ci est alors transformé en fil puis en tissu, avant d’être revendu principalement en Inde et en Ethiopie pour la fabrication de vêtements. Il faut environ 300 g de fil pour faire une chemise, et un hectare permet de produire environ 700 chemises.
Il y a environ 300 espèces de lins différents, également du lin d’ornement mais aussi du lin oléagineux surtout produit en Eure et Loir. Le lin ne se sème que tous les 6 ou 7 ans au même endroit pour éviter les maladies.
Vers la mi-juin, le bouton de lin est prêt et il fleurit. La fleur ne dure qu’environ 3h et le spectacle magnifique des champs parés de leur couleur bleue n’est visible que le matin et un peu en tout début d’après-midi. Le lendemain ce sont d’autres fleurs qui s’ouvrent, 5 pétales qui vont ensuite donner naissance aux capsules de graines.
Une fois la floraison terminée et toutes les capsules bien formées, vers la mi-juillet on arrache le lin pour le laisser rouir sur le sol au minimum 3 semaines. Mais parfois cette opération peut demander plus de temps, car il faut une alternance de pluie et de soleil pour que le rouissage se fasse correctement.
Selon les années et la météo, fin août début septembre on le met en bottes rondes, puis il est livré dans les usines pour le teillage. Opération qui consiste à séparer mécaniquement la paille qui enveloppe la tige et de n’en conserver que la longue fibre qui est peignée.
On fait beaucoup de choses avec le lin, bien sûr des vêtements, mais on le retrouve également dans les toiles de parachute, autrefois il servait même dans la confection des ailes d’avion. On en retrouve aussi dans l’isolation, certaines garnitures dans les voitures, les tableaux sont peints sur de la toile de lin, il est même utilisé dans la confection de certains billets de banque !!! Et bien d’autres usages encore…
Le lin est une matière noble et chère, la demande mondiale est en hausse. Si la météo de l’année n’est pas trop capricieuse, c’est une culture de bon rapport.
Quelques-uns en ont profité pour faire divers achats au marché de la ferme. Puis après avoir bien profité de l’humour et de la poésie de notre hôte, il est temps de repartir pour rejoindre le garage chauffé de Nicolas afin que chacun puisse sortir son pique-nique. C’est toujours un agréable moment de partage et de convivialité.

Après s’être bien restauré et avoir bien papoté, Corinne et Nicolas nous propose de poursuivre l’après-midi par une petite balade dans les environs afin d’aller visiter le site archéologique de la Fontaine St Denis à Notre-Dame-de-Gravenchon : Ancien château des Comtes d’Evreux avec muraille restaurée, tour médiévale et son belvédère dominant la Vallée du Telhuet, chemin de ronde avec passerelle.

A l’intérieur de l’enceinte, vestiges des granges de bois et de la chapelle en pierre calcaire du XIIème siècle et au pied du site présence d’un lavoir d’autrefois.
Il était même prévu ensuite une visite d’une exposition de peintures à la Galerie du Parc du Telhuet.
Mais malgré les assurances qui avaient été données à nos hôtes du jour sur les horaires d’ouverture, nous avons trouvé portes closes !
Nous nous sommes donc dit au revoir sur le parking et chacun d’entre nous a pu regagner son domicile après cette belle journée.
Félicitations et grand merci à nos organisateurs du jour.

Agnès OLIVIER

SORTIE DE PRINTEMPS

7 Mai 2023, c’est sous un temps maussade que nous nous retrouvons à Yerville pour une pause-café accompagnée de délicieuses chouquettes dont Catherine et Jean Luc ont le secret du fournil.
Tout notre monde est réuni, nous sommes 51 personnes, chiffre important et plaisant pour les organisateurs du jour. C’est un record pour une sortie des Anciennes Voitures des Blanches Falaises !

Nous prenons la route avec de belles randonnées campagnardes, direction Bracquetuit où nous sommes attendus par de gros mastodontes rouges et jaunes. Nous sommes dans l’Entreprise Fromager Dépannage créée en 1984 et leader dans ce domaine en Seine Maritime. Il est à noter la très belle réussite de cette entreprise qui a été créée de toute pièce et dont le patron est parti d’une page blanche !
L’effectif de celle-ci est composé de 13 employés dont 3 femmes. Son activité est le dépannage 7 jours sur 7 de tout véhicule, de la voiture particulière, aux poids lourds et autres engins conséquents. Le parc du matériel de l’entreprise regroupe en tout 40 cartes grises :

Camions de dépannage véhicules légers, véhicules d’intervention atelier sur place, véhicules d’assistance, 6 camions de dépannage poids lourds, des grues capables de lever plus de 50 tonnes en bout de flèche, des tracteurs routiers et semi-remorques pour transporter les véhicules accidentés, des engins de manutention et de nettoyage balayage en cas de renversement de la marchandise sur la chaussée, des véhicules de transport de marchandises, des véhicules de transport de personnes, et bien d’autres matériels encore…

Rien que pour la partie poids lourds, cette entreprise effectue 1000 interventions par an de remorquage de véhicules en panne ou bien de dépannage et de relevage de véhicules accidentés.
En Mai 2022, RMC Story a diffusé un reportage suite à l’immersion d’une de ses équipes pendant une période de 100 jours au sein des équipes de dépannage de l’entreprise. Une plongée dans le quotidien de ces dépanneurs de l’extrême appelés en urgence pour dégager ou relever un véhicule accidenté sur route ou autoroute.
L’accueil par le patron, M. Bruno Fromager, ainsi qu’une partie de son équipe a été fort sympathique.

Juste avant notre départ nous avons eu droit à une démonstration de levage, c’est très impressionnant de les voir manipuler de tel monstre d’acier rien qu’avec une petite console comme dans les jeux vidéo.
Puis nous avons fait une photo de groupe à l’entrée de l’entreprise devant 2 camions grues formant un arc de triomphe.
Le déjeuner du midi fut pris juste à côté à Bosc-le-Hard, au Restaurant « La Confiance Family » où nos papilles se sont régalées, le tout accompagné par un personnel d’une gentillesse et très serviable.

Après le repas nous reprenons la route pour nous rendre à la chèvrerie du Val de Bures à Bellencombre où nous sommes attendus pour la visite. Nous arrivons juste à temps pour assister au biberonnage des jeunes chevreaux. Certains de notre groupe s’initient à nourrir ces gourmands bien attachants et prêt à téter tout ce qui se présente à eux !

Il s’agit d’une exploitation familiale créée en 1980 par les parents de la propriétaire actuelle. A l’époque le troupeau ne comptait que 12 chèvres. Puis cette dernière a repris l’exploitation de ses parents avec son mari en 2002. L’activité s’est bien développée depuis et celle-ci est consacrée à la production de chevreaux ainsi qu’à la fabrication et à la vente de fromages de chèvre. La vente se fait à la ferme mais également sur les marchés à proximité. Il s’agit aussi d’une ferme pédagogique, qui non seulement fait des accueils de groupe comme nous, mais également beaucoup d’accueil de classes scolaires : classe
verte ou classe découverte la vie à la ferme.
Le cheptel est constitué de 50 chèvres laitières et d’un bouc. Une chèvre donne environ 2 litres de lait par jour à raison d’une traite le matin et une autre le soir sur une période de lactation d’environ 10 mois.
Dès l’ouverture de la salle de traite, ces dernières montent sur une estrade composée de 18 places, chacune connaissant bien la sienne et la rejoint sans aucune hésitation. Après lavage des mamelles et sous tirage du lait, pour en vérifier l’aspect (ce premier jet demeure la part du chat), les godets sont installés sur les 2 trayons durant 2 ou 3 minutes, temps nécessaire à l’obtention complète du lait. La durée de vie moyenne d’une chèvre est d’environ 10/12 ans. Le bouc est changé régulièrement pour éviter la consanguinité. La reproduction s’effectue à l’automne, pour une période des naissances qui a
lieu au printemps.
Il faut préciser que le lait des chèvres est plus doux que celui des vaches, certains d’entre nous ont pu le vérifier en le dégustant, et il offre également certains bienfaits.

Un local tout proche est destiné à la vente des fromages et produits dérivés, apparemment bien appréciés par certains amateurs de notre groupe, et pour cela je vous conseille une petite recette de Dominique D pour l’apéro : Prendre un toast, le napper de fromage, puis de miel, un peu de thym et passer le tout au four. Peut éventuellement être accompagné d’une salade en fin de repas.
Nous sommes donc arrivés à la fin de notre escapade et quittons cet endroit calme et boisé pour prendre le chemin du retour.
Tous nos remerciements à Catherine et Jean Luc pour cette sortie originale.

Rozanne FAUCHOIS.

PIQUE-NIQUE ARMADA

Dimanche 18 Juin c’est le jour de la grande parade en Seine pour la fin de l’Armada. Cela fait maintenant 10 jours que les premiers bateaux sont arrivés pour ce grand rassemblement de voiliers et de navires, qui a lieu tous les 4 ans sur les quais de Rouen et dont c’était la 8éme édition.

Comme depuis maintenant plusieurs éditions, pour le départ des bateaux de Rouen et la longue remontée de la Seine nos amis Jacques Longval et son fils Michel, nous avaient très aimablement invités à venir partager ce grand spectacle dans leur propriété située en bord de Seine à St Pierre de Manneville, à chacun d’amener son pique-nique.
Pendant les 10 jours du déroulement de la manifestation, les organisateurs ont eu le bonheur de profiter d’une météo très clémente et largement ensoleillée ce qui a contribué encore un peu plus au succès de ce rassemblement. En effet, une fois encore les visiteurs ont répondu présents en masse, la Seine et ses quais ont vécu des journées et des soirs très animés.

25 équipages avaient donc répondu favorablement à l’invitation de nos hôtes du jour en ce Dimanche, 18 juin 2023 avec une météo cette fois ci beaucoup plus incertaine que les jours précédents. En effet le bulletin météo de la veille était quelque peu inquiétant, ce qui a d’ailleurs découragé 3 équipages inscrits. Mais finalement on s’en est très bien sorti. Si effectivement lors de notre arrivée sur place, tôt le matin vers 8h30, nous étions sous un petit crachin normand, quand le premier navire a pointé le bout de son nez vers 9h45 la pluie venait de cesser et nous avons même eu le droit ensuite à de belles périodes ensoleillées faisant apparaitre de ci de là quelques parasols. Nous n’étions pas les seuls, car en ce jour de remontée, les terrains du bord de Seine sont tous pris d’assaut sans exception. C’est donc un réel confort pour nous d’avoir accès à la propriété de nos amis.
Nous avons alors pu assister au passage de tous ces magnifiques voiliers, quelques bateaux militaires (c’est un autre style) ainsi qu’au passage des Alphajet de la Patrouille de France et de quelques hélicoptères filmant le déroulement de cette manifestation.

Quand on dit pique-nique, on sait que traditionnellement il y a toujours 2 fois plus que ce qu’il faut et c’est ainsi que les bouteilles et les plats circulent d’une table à l’autre chacun faisant partager ses victuailles dans une ambiance sympathique et conviviale.

Après le repas et le passage des derniers bateaux, les discussions qui s’étaient engagées n’ont finalement pas trainé en longueur. En ce début d’après-midi le ciel devenant alors subitement menaçant, tout notre gentil monde a préféré replier ses affaires et reprendre la route. Bien nous en a pris, car après avoir été à nouveau remercier et saluer Jacques, son fils Michel et sa sœur, personnellement je quittais la propriété vers 15h et déjà les premières gouttes tombaient.
Finalement nous avons été bien heureux que nos hôtes du jour habitent au début de la parade, car à partir de Duclair cela a été le déluge pour certains, gâchant ainsi cette belle manifestation et d’aucun vers l’estuaire de la Seine préférant même quitter les lieux et abandonner avant l’arrivée des premiers bateaux. Vraiment dommage pour ce beau défilé !

Nous avons passé une très belle journée et encore une fois nos très grands remerciements à Jacques, Michel et à sa sœur de nous accueillir dans leur propriété. Rendez-vous pour la prochaine édition ???

Dominique RAGOT